La Correrie
La Correrie a longtemps été connue sous le nom de « Maison Basse ». C’est le lieu de vie des frères, endroit propice à l’élevage et aux cultures. Elle abrite un certain nombres d’obédiences des frères. Les moines malades ou en convalescence y sont également logés.
Peu à peu vers le XIVe siècle, on commence à appeler cet endroit « Courrerie » puis « Correrie » parce que le responsable de la maison s’occupe du courrier.
A la fin du XVIIe siècle, la maison basse est définitivement abandonnée. Les frères gagnent la maison haute où habitent les pères pour une meilleure organisation de la vie monastique.

Arrivée de Bruno et de ses 6 compagnons au désert de Chartreuse. A l’endroit de la Correrie, des bâtiments dont une église existent.

Guigues I, 5ème successeur de Bruno, rédige les « Coutumes de Chartreuse » et en consacre presque la moitié à la maison basse.

Un incendie ravage les bâtiments le 30 novembre 1444. Il faut 5 ans pour reconstruire le lieu. Le bâtiment principal avec ses fenêtres gothiques date de cette reconstruction.

Début de l’activité d’imprimerie à la Correrie. En 1680, les nouveaux Statuts de l’Ordre y sont imprimés en vertu d’un privilège royal. Louis XV confirme ce privilège royal en 1727. L’imprimerie fonctionne jusqu’en 1757 avant le transfert des presses au sein de la maison haute.

La Correrie est de nouveau la proie des flammes. Il faut encore reconstruire. Le porche d’entrée actuel est de cette époque comme l’indique la date de 1592 que l’on y voit gravée.

Nouvel incendie le 22 juin 1674. Cette fois ci, la Correrie ne se relèvera pas de ses ruines. Les bâtiments qui reliaient le porche d’entrée au bâtiment principal n’ont jamais été reconstruits.
Dom Innocent le Masson, qui relève le monastère actuel, après l’incendie de 1676, décide d‘y transporter une partie des obédiences des frères.

Un petit hôpital de 30 lits ouvre à la Correrie sous le priorat de Dom Jean-Baptiste Mortaize. Il fonctionne une trentaine d’années et permet de soigner gratuitement environ 10 000 malades de toute la région.
En 1880, un cloître et sept cellules sont rebâtis afin de pouvoir soigner les moines malades jusqu’en 1903.

Le 29 avril, les chartreux sont expulsés du monastère par le 140e régiment d’infanterie de Chambéry.

Une école de laiterie s’installe dans les locaux de la Correrie jusqu’en 1920.

Le département de l’Isère y installe une colonie de vacances avant que la Société d’Education Populaire de Voiron ne prenne le relais en 1951 pour une durée de 20 ans.

Les bruits et l’indiscrétion des touristes atteignent un tel degré que les chartreux envisagent de quitter le monastère. La décision est prise de créer un musée à la Correrie ainsi qu’un parking. La route du monastère devient interdite aux voitures.

Le 22 juillet, le musée de la Grande Chartreuse ouvre ses portes au public après une restauration importante de la Correrie. Le 14 septembre a lieu l’inauguration du musée en présence de nombreuses personnalités officielles.
Crédits photos : Archives historiques de la Grande Chartreuse, Pascal Flamant, Musée de la Grande Chartreuse